Toto Bissainthe, grande artiste haïtienne hantée par la déportation de ses aïeux, a beaucoup chanté sa source en Afrique. Le film lui permet de rencontrer, au Sénégal, des dépositaires de la mémoire - griots, conteurs, peintres, musiciens - pour un dialogue de mémoire à mémoire, à travers les mots, la musique, la danse. Autour de ces échanges, qui auraient pu avoir lieu autrefois et restent d’une vive actualité, la ville de Dakar, avec ses réalités d’aujourd’hui. Visions fugitives mais évocatrices sur les pas d’un personage secret qui relie passé et présent, morts et vivants, réalité et fiction.
« Mariée à un Sénégalais, la réalisatrice a tourné son film au Sénégal, entre l’île de Gorée (ou »L’île des esclaves« ) et Dakar, entre Afrique du passé (négrier) et Afrique d’aujourd’hui. Au centre : Toto Bissainthe, la vedette haïtienne de la chanson et du théâtre, descendante d’esclaves, de retour sur la terre de ces ancêtres. Elle se confie, questionne. »Je n’ai pas trouvé cette histoire-là dans la mémoire des Africains, dans le tissu historique de l’Afrique.« Au noeud du problème, tout un autre drame, celui de l’incompréhension totale avec ces interlocuteurs. La brisure entre ceux qui sont restés et ceux qui ont été emmenés au-delà. Et ces terribles mots de Toto : »On ne m’a pas pleuré« . » MK, Régal
« Irène Lichtenstein, dont c’est le premier film, suit d’une caméra-œil discrète Toto Bissainthe sur le chemin de sa mémoire retrouvée. Les images d’An Alé défilent au rythme des chansons ; elles collent au tempo de la bande son. Le sensibilité Irène Lichtenstein réside dans cette pudeur. Elle laisse parler les gens en s’eclipsant, gommant toute présence extérieure, n’intervenant que dans les liaisons entre les différents dialogues » Le Courrier, 1991
« Documentaire-fiction, il s’impose d’abord comme un formidable dialogue à travers les musiques, l’émotion qu’elle peut véhiculer. Entre Toto l’Haïtienne, la chanteuse des griotts, musiciens, conteurs qu’elle rencontre. Il est aussi une recherche obstinée des racines. (...) Images suggestives, dans un film qui a le mérite de ne pas simplifier les questions. » Claude Farine, Journal de Genève
Fiche technique
• Genre : documentaire-fiction
• Durée : 70 min
• Année : 1990
• Format : 16 mm / vidéo
• Réalisation : Irène Lichtenstein
• Scénario : Irène Lichtenstein
• Image : Marc Dumas
• Son : Pierre-Yves Bruneel
• Musique : Toto Bissainthe,
• Aminta Fall, les Sing-Sing, Moussa Ngom, Cheikh Fall, Samba Diabaré Samb
Thèmes : Esclavage,
• Musique
Avec : Toto Bissainthe, Issa Samb, Samba Diabaré Samb, Aminta Fall, Moussa Ngom, Alfa Wally Diallo, Vieux Seng Faye, Ma Penda Sarr…
• Production : Rob Arnold, Concept Développement, KS Visions
• Prix DVD public : 20 € (port non compris)
• Prix DVD institution : 75 € (port non compris)
Principaux festivals, présentations et récompenses :
• Festival Vues d’Afrique (Montréal, Canada, 1991)
• Sélectionné aux Festivals de Soleure, Munich, Carthage et des Droits de l’Homme de Strasbourg
• Festival Filmar en Latinamerica (Genève, Suisse, 2004)
• Scène nationale de Tarbes (novembre 2005)
• Regards sur l’esclavage (Musée Dapper/RFI, mai 2006)
• Médiathèque de Hyères (Mai 2006)
• Cercle de la pensée juive libérale, CNP le Terreau (Lyon, juin 2006)
• Regards sur Haïti (Espace Senghor, Bruxelles, Belgique, octobre 2006)
• Institut Français Leopold Sedar Senghor (Dakar, avril 2007)
• Institut Français de Port-au-Prince (Haïti, avril 2007)
• Festival Filmar en Latinamerica (Genève, Suisse, 2004)
• Scène nationale de Tarbes (novembre 2005)
• Regards sur l’esclavage (Musée Dapper/RFI, mai 2006)
• Médiathèque de Hyères (Mai 2006)
• Cercle de la pensée juive libérale, CNP le Terreau (Lyon, juin 2006)
• Regards sur Haïti (Espace Senghor, Bruxelles, Belgique, octobre 2006)
• Institut Français Leopold Sedar Senghor (Dakar, avril 2007)
• Institut Français de Port-au-Prince (Haïti, avril 2007)
• Prix Karl Lévêque du meilleur film, section « Images créoles »
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