Chaque matin, depuis le séisme, les artistes de la Galerie Monnin tiennent la file pour placer leurs nouvelles œuvres. Ce ne sont pas seulement des tableaux de débris accumulés, de corps à terre et de mains au ciel. Tel sculpteur qui fabrique des petits chats de bois continue de fournir les marchands d’art en félins. «Quand on finit par s’apercevoir qu’on a survécu, on se remet à faire ce qu’on sait faire. Quelques heures après avoir constaté que ma maison était encore debout, j’ai commencé à redresser les objets qui étaient tombés et à passer un coup de balai, en ignorant les répliques possibles. C’est humain, il faut continuer.» Pascale Monnin a 35 ans, elle parle devant sa maison des hauts de Port-au-Prince, son enfant de 2 mois dans les bras.
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