Frankétienne et Mark Mulholland se produisent pour une date unique à la Maison de la Poésie, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris (métro Rambuteau), samedi 15 mars, à 20h00. entrée 10€ (5€ pour adhérent de la MDLP) - lien pour réservations
« Chaophonies » est le fruit de la rencontre artistique entre le poète, peintre, écrivain, dramaturge et comédien haïtien Frankétienne et Mark Mulholland, musicien écossais, sur une création mêlant paroles et musique. Frankétienne y délivre une lecture scénique d'extraits de son recueil de poésie « Rapjazz, Journal d’un Paria » (1999), sur une musique originale, composée et interprétée par Mark Mulholland. La première performance publique de cette œuvre a eu lieu à Jacmel, Haïti, en mars 2013, à l'occasion de la prestigieuse exposition d’art contemporain haïtien, « Haïti, royaume de ce monde » (qui présentait notamment plusieurs peintures de Frankétienne), programmée en Haïti après une tournée internationale de deux ans et un arrêt remarqué à la Biennale de Venise. L'accueil enthousiaste du public a encouragé les deux artistes à travailler sur une version enregistrée de ce projet inédit. L'album sortira dans un premier temps sur toutes les plateformes de téléchargement en ligne le 14 mars 2014, et sera disponible ensuite en version physique.
Fondateur, avec ses compatriotes René Philoctète et Jean-Claude Fignolé, du mouvement « Spirale » dans les années soixante, Frankétienne est depuis plus d'un demi siècle une des figures littéraires les plus importantes des Caraïbes. Avec 40 livres à son actif, dont le premier roman jamais édité en langue créole (Dezafi, 1975), ainsi que de nombreux textes poétiques et d'œuvres théâtrales, il est également à l'origine d'une production picturale abondante et s'est produit dans de multiples films et pièces de théâtre. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, qui ont fui Haïti durant le régime dictatorial des Duvaliers, Frankétienne n'a jamais quitté Port-au-Prince, où il a fondé et dirigé une école dans son quartier de Bel Air parallèlement à ses activités littéraires. Oscillant entre le français et le créole il a su développer un style linguistique et artistique expérimental qui lui permettait de critiquer le régime en place d'une façon détournée et d'éviter ainsi les pires des sanctions. « Rapjazz, Journal d’un Paria » est un hymne torturé à Port-au-Prince, sa ville natale « schizophonique », vibrante de son chaos et de ses contradictions, de sa beauté et de sa violence, de ses sons et de ses odeurs, de son peuple.
Mark Mulholland est guitariste, chanteur et compositeur de Glasgow, Ecosse. Il est à l'origine de nombreux albums en solo et en groupe, comme avec The Oul’ Bogwarriors, un collectif d’artistes vivant à Prague au début des années 90, Impure Thoughts, une formation rock, ou Two Dollar Bash, un projet folk/blues/country berlinois avec lequel il a beaucoup tourné en Europe et aux États-Unis. Après avoir longtemps partagé sa vie entre Berlin, Paris et d’autres villes européennes, Mark s’installe en Haïti en 2010, où il travaille dans un centre culturel avec de jeunes musiciens de la capitale et collabore avec de nombreux artistes haïtiens établis, tout en continuant ses projets en Europe.
Peu de temps après son arrivée à Port-au-Prince, Mark rencontre Frankétienne, l'alchimie s'opère, ils décident de collaborer artistiquement. Il en résulte deux créations mêlant textes et musique, dont la deuxième, « Délires d’un prédateur déchu » (2012), a fait l’objet d’un DVD réalisé par le cinéaste haïtien Arnold Antonin, et une collaboration de Frankétienne sur le titre « Les Belles Promesses », de l'album de Mark et son compatriote Craig Ward, « Waiting for the Storm » (2012), encensé par la presse britannique. Le quotidien The Telegraph décrit « Les Belles Promesses » comme « une collaboration audacieuse et remarquable » ou encore le web magazine Six Days from Tomorrow le qualifie d'un « étrange et magnifique drame créole/celte. »
« Chaophonies » est le fruit de la rencontre artistique entre le poète, peintre, écrivain, dramaturge et comédien haïtien Frankétienne et Mark Mulholland, musicien écossais, sur une création mêlant paroles et musique. Frankétienne y délivre une lecture scénique d'extraits de son recueil de poésie « Rapjazz, Journal d’un Paria » (1999), sur une musique originale, composée et interprétée par Mark Mulholland. La première performance publique de cette œuvre a eu lieu à Jacmel, Haïti, en mars 2013, à l'occasion de la prestigieuse exposition d’art contemporain haïtien, « Haïti, royaume de ce monde » (qui présentait notamment plusieurs peintures de Frankétienne), programmée en Haïti après une tournée internationale de deux ans et un arrêt remarqué à la Biennale de Venise. L'accueil enthousiaste du public a encouragé les deux artistes à travailler sur une version enregistrée de ce projet inédit. L'album sortira dans un premier temps sur toutes les plateformes de téléchargement en ligne le 14 mars 2014, et sera disponible ensuite en version physique.
Fondateur, avec ses compatriotes René Philoctète et Jean-Claude Fignolé, du mouvement « Spirale » dans les années soixante, Frankétienne est depuis plus d'un demi siècle une des figures littéraires les plus importantes des Caraïbes. Avec 40 livres à son actif, dont le premier roman jamais édité en langue créole (Dezafi, 1975), ainsi que de nombreux textes poétiques et d'œuvres théâtrales, il est également à l'origine d'une production picturale abondante et s'est produit dans de multiples films et pièces de théâtre. Contrairement à beaucoup de ses contemporains, qui ont fui Haïti durant le régime dictatorial des Duvaliers, Frankétienne n'a jamais quitté Port-au-Prince, où il a fondé et dirigé une école dans son quartier de Bel Air parallèlement à ses activités littéraires. Oscillant entre le français et le créole il a su développer un style linguistique et artistique expérimental qui lui permettait de critiquer le régime en place d'une façon détournée et d'éviter ainsi les pires des sanctions. « Rapjazz, Journal d’un Paria » est un hymne torturé à Port-au-Prince, sa ville natale « schizophonique », vibrante de son chaos et de ses contradictions, de sa beauté et de sa violence, de ses sons et de ses odeurs, de son peuple.
Mark Mulholland est guitariste, chanteur et compositeur de Glasgow, Ecosse. Il est à l'origine de nombreux albums en solo et en groupe, comme avec The Oul’ Bogwarriors, un collectif d’artistes vivant à Prague au début des années 90, Impure Thoughts, une formation rock, ou Two Dollar Bash, un projet folk/blues/country berlinois avec lequel il a beaucoup tourné en Europe et aux États-Unis. Après avoir longtemps partagé sa vie entre Berlin, Paris et d’autres villes européennes, Mark s’installe en Haïti en 2010, où il travaille dans un centre culturel avec de jeunes musiciens de la capitale et collabore avec de nombreux artistes haïtiens établis, tout en continuant ses projets en Europe.
Peu de temps après son arrivée à Port-au-Prince, Mark rencontre Frankétienne, l'alchimie s'opère, ils décident de collaborer artistiquement. Il en résulte deux créations mêlant textes et musique, dont la deuxième, « Délires d’un prédateur déchu » (2012), a fait l’objet d’un DVD réalisé par le cinéaste haïtien Arnold Antonin, et une collaboration de Frankétienne sur le titre « Les Belles Promesses », de l'album de Mark et son compatriote Craig Ward, « Waiting for the Storm » (2012), encensé par la presse britannique. Le quotidien The Telegraph décrit « Les Belles Promesses » comme « une collaboration audacieuse et remarquable » ou encore le web magazine Six Days from Tomorrow le qualifie d'un « étrange et magnifique drame créole/celte. »
Dans cette nouvelle création, « Chaophonies », les lectures dramatiques et hypnotiques de Frankétienne et ses occasionnelles chansons en créole, se fondent de manière organique dans les compositions inspirées de différents styles musicaux – bal musette, folk celtique, blues, rock, … - magistralement interprétées dans sa version enregistrée par Mark Mulholland et ses invités : le percussionniste haïtien Zikiki, le contrebassiste Hannes d’Hoine et le violoniste Buni Lenski, tous deux Belges, l’accordéoniste français Olaf Hund et la violoncelliste écossaise Nicola Geddes.
Liens
http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/Frankétienne/173391
http://www.markmulholland.net
« L'album est tout simplement un bijou ! La voix de Frankétienne est d'une grande souplesse, elle est juste et puissante. Et la musique est vraiment extraordinaire, originale, inattendue. » Julien Delmaire, écrivain, slameur et présentateur de l’émission « Tropismes », France Ô
« Les auditeurs les plus légers d'oreille en capteront l'atmosphère chaude et pénétrante, les plus attentifs en retireront tout le suc poétique, et c'est ainsi que ce disque peut vraiment amener les novices au "bleu du fou", et à tout ce que Frankétienne a d'insaisissable, d'intangible", tout ce qui fait sa "fantaisie violente" au coeur de son décor. Elle s'entend à merveille dans ce voyage né d'une belle rencontre. Je lui souhaite bon vent ! » Valérie Marin la Meslée, journaliste, Le Point
Liens
http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/Frankétienne/173391
http://www.markmulholland.net
« L'album est tout simplement un bijou ! La voix de Frankétienne est d'une grande souplesse, elle est juste et puissante. Et la musique est vraiment extraordinaire, originale, inattendue. » Julien Delmaire, écrivain, slameur et présentateur de l’émission « Tropismes », France Ô
« Les auditeurs les plus légers d'oreille en capteront l'atmosphère chaude et pénétrante, les plus attentifs en retireront tout le suc poétique, et c'est ainsi que ce disque peut vraiment amener les novices au "bleu du fou", et à tout ce que Frankétienne a d'insaisissable, d'intangible", tout ce qui fait sa "fantaisie violente" au coeur de son décor. Elle s'entend à merveille dans ce voyage né d'une belle rencontre. Je lui souhaite bon vent ! » Valérie Marin la Meslée, journaliste, Le Point