Le sacre de « Jacques Roumain, la passion d'un pays » de Arnold Antonin à la 21e édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) vient allumer une mèche d'espoir à
un moment où le cinéma haïtien fait face à de sérieuses difficultés. Le cinéaste, en imposant une nouvelle fois -et consécutivement- sa vision et son savoir-faire au jury, semble ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de ce festival. On se rappelle qu'à l'avant-dernièreédition (en 2007), avec sa fiction « Le président a-t-il le sida », Arnold Antonin était entré par la grande porte au panthéon du FESPACO.
« Jacques Roumain, la passion d'un pays » remporte la palme sur plus d'une quinzaine de films sélectionnés parmi une centaine reçus, dont une bonne dizaine de films américains à gros budget. Ce sacre prouve, une fois de plus, que l'imagination, l'originalité et l'engagement citoyen peuvent encore triompher sur les grands débours et les effets spéciaux hollywoodiens. C'est pour la troisième fois que des cinéastes haïtiens inscrivent leur nom au tableau d'honneur de ce festival. Raoul Peck a ouvert la voie en 1993. Membre du jury d'alors, Arnold Antonin se souvient encore du combat âpre qu'il a du mener pour faire pencher la balance du côté de Lumumba qui était fortement concurrencé par Malcom X de Spyhe film.
Cette nouvelle consécration vient renforcer la conviction de beaucoup d'observateurs que le cinéma haïtien, s'il se libère du carcan des «feuilletons à l'eau de rose » pour se tourner vers des sujets plus
sociaux, plus originaux qui puissent susciter une prise de conscience collective et un engagement citoyen, peut sortir de sa léthargie pour s'imposer sur la scène internationale. Si le trophée Paul Robeson du
meilleur film de la diaspora revient personnellement à Arnold Antonin, son éclat rejaillit sur le pays tout entier. Car le film, selon Huguette Hérard, projette une autre image d'Haïti. Ce n'est pas une image carte postale ; mais une image de potentialités perdues, et peut-être pas totalement. Arnold Antonin en est conscient en recevant le prix au nom d'Haïti, au nom des femmes et des paysans haïtiens et au
nom de Jacques Roumain.
La vie de Jacques Roumain, a affirmé le cinéaste, est une vie de roman. Un film sur Jacques Roumain est un film d'amour et de passion : d'amour pour le pays et la littérature haïtienne ; de passion pour sa
femme. Ce documentaire est un bon canevas pour faire un film plus consistant sur Jacques Roumain. Les problèmes posés par ce romancier, cet intellectuel doublé d'homme politique (les luttes fratricides,
l'ingérence étrangère, la défense de l'identité nationale, la corruption, la médiocrité, l'ouverture sur l'universelle) sont d'une brûlante actualité. Le film a permis de découvrir l'homme dans son
humanité : sa joie et sa souffrance. Des cinéastes cotés mondialement ont manifesté leur intérêt de monter ''Gouverneurs de la Rosée''.
Le film a été projeté à New-york, au Québec, à MontRéal, à Fort-de-France, à Berlin... Les spectateurs ont témoigné non seulement leur admiration pour la qualité technique du travail du réalisateur, la façon dont le sujet est traité, mais également pour l'immensité de ce personnage universel qu'est Jacques Roumain. Des intellectuels, des cinéastes, des critiques d'art de renommée régionale et mondiale ont salué avec révérence le travail qui présente une tranche importante de l'histoire d'Haïti et de la vie d'un grand homme.
Arnold Antonin en a profité pour envoyer des fleurs à des instituions, dont la FOKAL, l'UNESCO, et le FONGLOBE, sans qui ce film n'aurait pas été possible. Un hommage particulier a été rendu aux artistes Michel Laudun Denis, Pierre Brisson, Daniel Marcelin, Richard widmaïer, Garry Pierre-Charles, Henri Hogart, Réginald Lubin, Veashima Norzillas, Le Petit Perpignan, Jovaski..., au moniteur-cameraman, Yves Edouard Sévère et à toute l'équipe du Centre Pétion Bolivar qui ont contribué au succès du film.
Après le prix Paul Robeson et le Prix spécial du comité national burkinabè de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) pour le Président a t-il le sida? en 2007, c’est aujourd’hui son dernier documentaire Jacques Roumain la passion d’un pays qui se voit décerner le prestigieux prix Paul Robeson qui récompense le meilleur film de la diaspora africaine.
Jacques Roumain la passion d’un pays est un long métrage à travers lequel le réalisateur fait découvrir l’oeuvre et la vie tourmentée de l’un des plus célèbres écrivains d’Haïti et l’un de ses plus célèbres hommes politiques. Jacques Roumain est notamment l’auteur de La Montagne ensorcelée, Gouverneurs de la rosée, le recueil de poésie Bois d’Ebène, il est né à Port-au-Prince le 4 juin 1907 et est décédé le 18 août 1944. Son oeuvre continue d’influencer la culture haïtienne et panafricaine en générale.
"Jacques Roumain, la passion d'un pays" a également reçu le Prix du meilleur documentaire au 16ème festival international du film de la Guadeloupe (FEMI) en avril 2009 et le Prix du meilleur documentaire à la 13ème édition du festival international du film Ecrans Noirs de Yaoundé au Cameroun en juin 2009
Retour à la page précédente
un moment où le cinéma haïtien fait face à de sérieuses difficultés. Le cinéaste, en imposant une nouvelle fois -et consécutivement- sa vision et son savoir-faire au jury, semble ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de ce festival. On se rappelle qu'à l'avant-dernièreédition (en 2007), avec sa fiction « Le président a-t-il le sida », Arnold Antonin était entré par la grande porte au panthéon du FESPACO.
« Jacques Roumain, la passion d'un pays » remporte la palme sur plus d'une quinzaine de films sélectionnés parmi une centaine reçus, dont une bonne dizaine de films américains à gros budget. Ce sacre prouve, une fois de plus, que l'imagination, l'originalité et l'engagement citoyen peuvent encore triompher sur les grands débours et les effets spéciaux hollywoodiens. C'est pour la troisième fois que des cinéastes haïtiens inscrivent leur nom au tableau d'honneur de ce festival. Raoul Peck a ouvert la voie en 1993. Membre du jury d'alors, Arnold Antonin se souvient encore du combat âpre qu'il a du mener pour faire pencher la balance du côté de Lumumba qui était fortement concurrencé par Malcom X de Spyhe film.
Cette nouvelle consécration vient renforcer la conviction de beaucoup d'observateurs que le cinéma haïtien, s'il se libère du carcan des «feuilletons à l'eau de rose » pour se tourner vers des sujets plus
sociaux, plus originaux qui puissent susciter une prise de conscience collective et un engagement citoyen, peut sortir de sa léthargie pour s'imposer sur la scène internationale. Si le trophée Paul Robeson du
meilleur film de la diaspora revient personnellement à Arnold Antonin, son éclat rejaillit sur le pays tout entier. Car le film, selon Huguette Hérard, projette une autre image d'Haïti. Ce n'est pas une image carte postale ; mais une image de potentialités perdues, et peut-être pas totalement. Arnold Antonin en est conscient en recevant le prix au nom d'Haïti, au nom des femmes et des paysans haïtiens et au
nom de Jacques Roumain.
La vie de Jacques Roumain, a affirmé le cinéaste, est une vie de roman. Un film sur Jacques Roumain est un film d'amour et de passion : d'amour pour le pays et la littérature haïtienne ; de passion pour sa
femme. Ce documentaire est un bon canevas pour faire un film plus consistant sur Jacques Roumain. Les problèmes posés par ce romancier, cet intellectuel doublé d'homme politique (les luttes fratricides,
l'ingérence étrangère, la défense de l'identité nationale, la corruption, la médiocrité, l'ouverture sur l'universelle) sont d'une brûlante actualité. Le film a permis de découvrir l'homme dans son
humanité : sa joie et sa souffrance. Des cinéastes cotés mondialement ont manifesté leur intérêt de monter ''Gouverneurs de la Rosée''.
Le film a été projeté à New-york, au Québec, à MontRéal, à Fort-de-France, à Berlin... Les spectateurs ont témoigné non seulement leur admiration pour la qualité technique du travail du réalisateur, la façon dont le sujet est traité, mais également pour l'immensité de ce personnage universel qu'est Jacques Roumain. Des intellectuels, des cinéastes, des critiques d'art de renommée régionale et mondiale ont salué avec révérence le travail qui présente une tranche importante de l'histoire d'Haïti et de la vie d'un grand homme.
Arnold Antonin en a profité pour envoyer des fleurs à des instituions, dont la FOKAL, l'UNESCO, et le FONGLOBE, sans qui ce film n'aurait pas été possible. Un hommage particulier a été rendu aux artistes Michel Laudun Denis, Pierre Brisson, Daniel Marcelin, Richard widmaïer, Garry Pierre-Charles, Henri Hogart, Réginald Lubin, Veashima Norzillas, Le Petit Perpignan, Jovaski..., au moniteur-cameraman, Yves Edouard Sévère et à toute l'équipe du Centre Pétion Bolivar qui ont contribué au succès du film.
Après le prix Paul Robeson et le Prix spécial du comité national burkinabè de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) pour le Président a t-il le sida? en 2007, c’est aujourd’hui son dernier documentaire Jacques Roumain la passion d’un pays qui se voit décerner le prestigieux prix Paul Robeson qui récompense le meilleur film de la diaspora africaine.
Jacques Roumain la passion d’un pays est un long métrage à travers lequel le réalisateur fait découvrir l’oeuvre et la vie tourmentée de l’un des plus célèbres écrivains d’Haïti et l’un de ses plus célèbres hommes politiques. Jacques Roumain est notamment l’auteur de La Montagne ensorcelée, Gouverneurs de la rosée, le recueil de poésie Bois d’Ebène, il est né à Port-au-Prince le 4 juin 1907 et est décédé le 18 août 1944. Son oeuvre continue d’influencer la culture haïtienne et panafricaine en générale.
"Jacques Roumain, la passion d'un pays" a également reçu le Prix du meilleur documentaire au 16ème festival international du film de la Guadeloupe (FEMI) en avril 2009 et le Prix du meilleur documentaire à la 13ème édition du festival international du film Ecrans Noirs de Yaoundé au Cameroun en juin 2009
Retour à la page précédente