Le Prix Jacques Roche du Journalisme culturel a été décerné, cette année, à la journaliste Valérie Marin La Meslée du magazine hebdomadaire français d’information générale Le Point. Valérie Marin La Meslée succède à Nélio Joseph, le lauréat du prix en 2010.
Cette 4e édition coïncide avec l’ouverture du Prix Jacques Roche aux journalistes francophones oeuvrant dans le domaine de la culture et de la littérature francophone, pour une presse artistique, littéraire et culturelle plus dynamique et répondant aux exigences de son époque.
Une grande surprise pour la journaliste du Point
Interrogée par téléphone, Valérie Marin La Meslée, depuis la France, n’a pas caché ses émotions. Valérie Marin La Meslée : Une grande surprise d’abord que m’a téléphonée Clément Benoit, car je croyais un tel honneur réservé à mes confrères et consoeurs d’Haïti! Je suis profondément touchée, c’est une reconnaissance qui fait tellement sens pour moi : le fait de pouvoir partager un prix au-delà de nos frontières reflète en effet une réalité que je vis depuis quelques années dans mes relations avec Haïti : nous sommes engagés ensemble dans la même direction, et réunis par ce qui aujourd’hui, partout dans le monde, devient davantage un combat.
D’autant plus quand la culture reste la partie émergée de la tragédie de janvier 2010. Avant cette date, le prix aurait été déjà une grande fierté. Aujourd’hui, je le vois comme la concrétisation de ce qui scelle nos énergies face à toutes sortes d’adversités. Je voudrais le partager symboliquement avec d’autres journalistes ici et ailleurs qui ont travaillé dans le même sens.
Une forte implication dans la culture haïtienne
Valérie Marin La Meslée : Figure-toi que ma première critique littéraire publiée alors que je commençais dans le métier était celle du livre de Jean-Claude Fignolé, « Les possédés de la pleine lune », c’était dans « L’Express »! Ensuite grâce au festival Etonnants voyageurs à Bamako, où plusieurs écrivains haïtiens étaient réunis en 2002, j’ai pu faire une vraie plongée dans la littérature haïtienne dont je ne suis jamais ressortie...D’autant que chacun des écrivains, que j’ai pu connaître , a le don de transmettre l’histoire littéraire de son pays ce qui m’a conduite à remonter celle-ci, peu à peu et à y faire de magnifiques découvertes que je n’ai eu de cesse de partager.
J’ai écrit à plusieurs occasions au Magazine Littéraire, par exemple en 2004 sur le thème « écrire en Haïti », et suis d’aussi près que possible l’actualité des parutions depuis. Je signalerai peut-être plus particulièrement l’enquête que j’ai réalisée en 2007 pour ce même Magazine littéraire après m’être rendue à Port-au-Prince, (deux fois en 2007) ainsi que l’émission de radio « Tout un monde » sur France culture consacrée à la ville du côté de sa création, surtout dans le domaine du livre. Plus récemment, je citerai le travail mis en ligne sur le site Lepoint.fr, juste après le 12 janvier 2010, avec les chroniques de Lyonel Trouillot.
D’ailleurs, un livre est né pour que ces textes ne se perdent pas sur le net mais soient conservés dans le recueil « Haïti parmi les vivants », co-édité par Actes Sud et Le Point. Enfin, plus récemment, le douloureux « anniversaire » du séisme au début de cette année m’a permis de refaire un tour de ce que les livres parus, dans les genres les plus différents, nous disent de la situation, et surtout de la créativité haïtienne quel que soit le contexte. Et encore mardi dernier, dans un autre domaine, j’étais à la très belle exposition des artistes contemporains, « Haïti un royaume en ce monde » qui s’est ouverte à Paris pour un papier à venir.
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Cette 4e édition coïncide avec l’ouverture du Prix Jacques Roche aux journalistes francophones oeuvrant dans le domaine de la culture et de la littérature francophone, pour une presse artistique, littéraire et culturelle plus dynamique et répondant aux exigences de son époque.
Une grande surprise pour la journaliste du Point
Interrogée par téléphone, Valérie Marin La Meslée, depuis la France, n’a pas caché ses émotions. Valérie Marin La Meslée : Une grande surprise d’abord que m’a téléphonée Clément Benoit, car je croyais un tel honneur réservé à mes confrères et consoeurs d’Haïti! Je suis profondément touchée, c’est une reconnaissance qui fait tellement sens pour moi : le fait de pouvoir partager un prix au-delà de nos frontières reflète en effet une réalité que je vis depuis quelques années dans mes relations avec Haïti : nous sommes engagés ensemble dans la même direction, et réunis par ce qui aujourd’hui, partout dans le monde, devient davantage un combat.
D’autant plus quand la culture reste la partie émergée de la tragédie de janvier 2010. Avant cette date, le prix aurait été déjà une grande fierté. Aujourd’hui, je le vois comme la concrétisation de ce qui scelle nos énergies face à toutes sortes d’adversités. Je voudrais le partager symboliquement avec d’autres journalistes ici et ailleurs qui ont travaillé dans le même sens.
Une forte implication dans la culture haïtienne
Valérie Marin La Meslée : Figure-toi que ma première critique littéraire publiée alors que je commençais dans le métier était celle du livre de Jean-Claude Fignolé, « Les possédés de la pleine lune », c’était dans « L’Express »! Ensuite grâce au festival Etonnants voyageurs à Bamako, où plusieurs écrivains haïtiens étaient réunis en 2002, j’ai pu faire une vraie plongée dans la littérature haïtienne dont je ne suis jamais ressortie...D’autant que chacun des écrivains, que j’ai pu connaître , a le don de transmettre l’histoire littéraire de son pays ce qui m’a conduite à remonter celle-ci, peu à peu et à y faire de magnifiques découvertes que je n’ai eu de cesse de partager.
J’ai écrit à plusieurs occasions au Magazine Littéraire, par exemple en 2004 sur le thème « écrire en Haïti », et suis d’aussi près que possible l’actualité des parutions depuis. Je signalerai peut-être plus particulièrement l’enquête que j’ai réalisée en 2007 pour ce même Magazine littéraire après m’être rendue à Port-au-Prince, (deux fois en 2007) ainsi que l’émission de radio « Tout un monde » sur France culture consacrée à la ville du côté de sa création, surtout dans le domaine du livre. Plus récemment, je citerai le travail mis en ligne sur le site Lepoint.fr, juste après le 12 janvier 2010, avec les chroniques de Lyonel Trouillot.
D’ailleurs, un livre est né pour que ces textes ne se perdent pas sur le net mais soient conservés dans le recueil « Haïti parmi les vivants », co-édité par Actes Sud et Le Point. Enfin, plus récemment, le douloureux « anniversaire » du séisme au début de cette année m’a permis de refaire un tour de ce que les livres parus, dans les genres les plus différents, nous disent de la situation, et surtout de la créativité haïtienne quel que soit le contexte. Et encore mardi dernier, dans un autre domaine, j’étais à la très belle exposition des artistes contemporains, « Haïti un royaume en ce monde » qui s’est ouverte à Paris pour un papier à venir.
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