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Haïti dans le monde

« HISPANIOLA , Une île pour deux ! » - GRANDE TRAVERSEE sur France CULTURE (93.5FM) ETE 2010 semaine du 9/13 AOUT 2010



De 9 :00 am à 12H30
HAITI/ REPUBLIQUE DOMINICAINE

Par Alexandre Héraud / Réalisation, Gilles Mardirossian

Ces émissions sont réécoutables et podcastables sur le site de France Culture


I°/ Première Journée : Lundi 9 Août  « Comment naissent deux nations dans un même berceau ? »

1/ Archives : « Une chronologie des premiers temps -De la Découverte à l’Indépendance : 1492- 1804- »)
Avec les voix de Albert Mangones, architecte ;  Roger Gaillard, journaliste ;  Pierre Chaunu, historien.

2/ Débat :  « la formation des identités nationales ». 1084/1916
(table ronde enregistrée le jeudi 14 avril en Haïti depuis les locaux de la fondation FOKAL -connaissance et liberté-)
 
Si Haïti est le premier pays au monde issu de l’abolition de l’esclavage, la République Dominicaine n’a pas connu le même chemin. La question de la sortie différenciée de l’esclavage dans les deux parties de l’île, et donc de l’accession à leur indépendance, permet de comprendre comment se sont formées les deux identités nationales: l’une contre l’autre, l’Hispanité contre l’Africanité, l’Espagnol contre le Français, les mulâtres contre les noirs, le colon contre l’affranchi… Une identité qui reste fondamentalement posée en terme de race donc mais qui s’est également construite par la mise en discours des fait d’armes de la révolution anti-esclavagiste …
C’est durant cette période qui se situe entre deux épisodes majeurs de l’histoire des deux pays  (la proclamation de l’indépendance d’Haïti en 1804 et le double débarquement américain – 1915 en Haïti et 1916 en République Dominicaine) que furent jetés les fondements des deux nations.
 
Avec : Jean Marie Théodat, géographe, actuel directeur de la mission de l’AUF en Haïti ;  biblio. « Haïti une île pour deux  »
Michèle Pierre-Louis , ex Premier ministre sous la présidence Préval , destituée par le Sénat en 2009, fondatrice du Réseau FOKAL (fondation connaissance et liberté).
Michele Oriol , anthropologue,
 
3/ Documentaire  « Un road movie de Punta Cana (extrême Est de la Rep Dom) aux Abricots (pointe ouest de la péninsule de Grand’Anse en haïti) »
 
Un complexe touristique en RD à Punta Cana est le point de départ de cet itinéraire qui se terminera à 12 h de route de Port-au-Prince,  avec la rencontre de la population du petit village « les abricots » situé à l’extrême sud-ouest d’Haïti dans le département de Grand’Anse,  aujourd’hui envahie par l’afflux des réfugiés.   Cette commune nous ouvrira les portes du monde paysan et cela au moment ou la question de la réorganisation de l’agriculture est une des priorités de la reconstruction du pays.

4/ Portrait : Jean Claude Fignolé
J.C Fignolé est une figure majeure de la littérature contemporaine haïtienne, originaire des Abricots. Il est depuis trois ans,  maire d’une commune de 1108 habitants … (avant le jour noir). Certains regrette encore qu’il ait refusé, à la chute de Baby Doc de se présenter à la présidence de la république…

II° Journée/ Mardi 10 Août : « Les sœurs ennemies ? »

1/ Archives :   « Les Braceros »
Une petite histoire des relations dominicano-haïtiennes illustrée par l’exemple des Braceros, les travailleurs saisonniers haïtiens, coupeurs de canne à sucre en terres dominicaine.
  
Avec la rediffusion partielle des Nuits Magnétiques, « Un naïf aux caraïbes »  (1994) et de « sang sucre et sueur » Sur les docks (2007)

2/ Débat :  « Les Relations Bilatérales.  Le baiser de Judas ? »

Les relations entre Haïti et la République dominicaine sont une question clé pour l’avenir de l’île . Nous évoquerons quelles sont les  passerelles entre les deux républiques « sœurs ennemies » et le rôle de la commission bilatérale haïtiano-dominicaine chargée de gérer le contentieux entre Haïti et Saint-Domingue. Quid de la place aujourd’hui de la République Dominicaine dans le devenir d’Haïti ? Le 20 mars dernier le président de la République dominicaine, Leonel Fernandez annonçait la proposition symbolique de son pays de construire en Haïti une université pouvant accueillir 10 000 étudiants et ceci au moment ou certains observateurs septiques parlait de « baiser de Judas » pour qualifier le soudain intérêt et la très visible solidarité que les dominicains portent aujourd’hui à leur voisin endeuillés.  Or de l’avis de tous les observateurs l’incroyable élan de solidarité manifesté par la République Dominicaine
 
Avec :
S.E Laura Faxas,  ambassadeur de la République dominicaine en France
Edwin PARAISON,  Ministre des haïtiens vivants à l’extérieur
Dr Fritz PIERRE , vétérinaire à Maison Alfort.  

3/ Reportage :   « Dajabon, une frontière pour deux.»
 
Reportage le long de la frontière dominicano-haïtienne dans les villages frontaliers de Jimani (centre) et Dajabon (Nord), lieux de tous les trafics. (Avec la collaboration du GARR, groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés et de Soliraridad Frontaleza)

Il s’agit là de saisir l’incroyable perméabilité de ces  360 KM de frontière empruntées quotidiennement par les milliers d’haïtiens et d’observer ce que représente ce cordon ombilical. Observer et étudier ces mouvements frontaliers  qui n’incluent pas que le passage de l’aide humanitaire après le 12 janvier !  
La gestion de la frontière est l’un des dossiers prioritaires des relations haïtiano-dominicaines. Les différents points frontaliers sont fréquentés par les riverains, les malades, les ouvriers agricoles journaliers, les petits et grands commerçants, les milliers d’acheteurs des marchés hebdomadaires binationaux venus des quatre coins d’Haïti, sans oublier les religieux, les élèves et professeur. Tout un kaléidoscope de la société haïtienne présente en dominicanie… Voici pour la partie (très) apparente !  Reste à prendre en compte –l’évocation plutôt que la représentation quasiment impossible de toute la partie « souterraine » contenue dans cette zone militarisée : les trafics illicites.  Main d’œuvre clandestine et marchandises interdites.
 
Avec: Ruben Silié , ambassadeur de la République dominicaine en Haïti
MR Jean Baptiste Bienaimé, consul d’Haiti à Dajabon,
Sonia Mateo , Maire de Dajabon (PLD)
et  la collaboration de Soliraridad Frontaleza.

4° Portrait :  Le père Regino Martinez BRETON, jesuite militant pour le rapprochement des deux peuples (A Dajabon, République dominicaine )


III° Journée/  Mercredi 11 Août  « Démocratie : un si long chemin… »

1/ Archives :
« Le temps des dictatures (Trujillo/Duvalier »
 
Montage d’archives autour des épisodes sanglants des règnes sans partage du benefactor Rafael Loenidas Trujillo (1930/1961) et des Duvalier, père et fils (1957/1986) .
Extraits de deux Nuits Magnétiques, 1983 « Nuits Dominicaine » ; 1999 « A la recherche de Baby Doc ».

2/ Débat :« Un rêve de démocratie , Haïti/ Rep Dom. »  
(Table ronde enregistrée le 5 juillet 2010 à Paris au studio 118)

Nous étudierons les permanences du Duvaliérisme en Haïti , (ce que Leslie Pean nomme « l’Etat Macoute ») et l’héritage encore pesant en République Dominicaine du Trujillisme.
Au centre de ce débat c’est bien évidemment de la formation de l’ETAT dont  est question . Depuis la chute de la dictature de Duvalier  en 1986, l’État haïtien est en butte à de graves difficultés, tant pour satisfaire les multiples revendications en provenance de toutes les couches sociales, que pour garantir sa souveraineté et exercer ses fonctions régaliennes, dont en particulier celle de la sécurité des vies et des biens. A contrario , la République Dominicaine ,  est considérée comme une démocratie parlementaire aboutie.  Un quart de siècle après la mort du dictateur Trujillo qui présentait de manière quasi pédagogique tous les traits d’un régime dictatorial, l’Etat dominicain peut être aujourd’hui considéré comme un des premiers exemples de transition démocratique dans la zone latino-américaine.

Avec (entre autres) :
Jean Metellus, écrivian , poète.
Christophe Wargny, historien, ancien conseiller d’Aristide.
Enrique Caminero , vice-consul de la République dominicaine à Paris
Amin Perez, doctorant dominicain.
Gabriel Montero Santana, lieutenant colonel à la retraite. Vétéran des troupes constitutionalistes caamanistes (Avril 1965)

3/ Grand Reportage :  « La Barrick Gold : L’or, l’or encore ! »
 
Nous étions sur place en République dominicaine lors de la campagne électorale pour les législatives ,  que l’on nomme souvent le « carnaval électoral ». L’un des thèmes agités par les partis d’opposition dont le Parti révolutionnaire Dominicain (PRD)  le principal rival du parti présidentiel (PLD) pour dénoncer le clientélisme et la corruption endémique dans le pays était celui de l’implantation de la plus importante compagnie minière mondiale, la  multinationale Barrick Gold à quelque 80 kilomètre au Nord de la capitale Santo Domingo .     Le site de Pueblo Viejo fut pour la premiere fois exploité par les espagnole au tout début de la conquête . Cette quête de l’or qui avait guidé les pas de l’amiral explorateur est aujourd’hui une allégorie que l’on peut continuer à filer pour brosser une photographie des mœurs politiques de cette République dominicaine, terre de tous les contrastes,  sous fond de scandale écologique.
 
Avec :  Frank Moya Pons, historien 
Fernando Sanchez Albavera , directeur exécutif de la Barrick Gold 
Mrg Fabio M. Rivas Santos 
Hugo Tolentino, député PRD, ancien chancelier 
Jean Michel Caroit , correspondant du journal « le monde » 
Pedro Catrain, président du parti  « Dominicanos por el cambio »…
 
4/ Portrait :  Dr Vicente Antonio Luna NENEZ,  avocat, médecin, et poète à Cotui (Pueblo Viejo)



IV° Journée / Jeudi 12 Août :  LES RELIGIONS!  Puisqu’il ne leur reste que les dieux !  

1/ Archives : « le Vaudou »

Evocation du syncrétisme religieux en Haïti et approche historique de ce paganisme qui intéressa nombre d’historiens et d’ethnologues (tel Alfred Métraux).
Rediffusion partielle de « La matinée des autres » « Papa Legba : christianisme et paganisme
en Haïti » 20/03/1979. Documentaire consacré aux pratiques vaudous en Haïti : origine,
histoire, fonctions. Succession d'entretiens avec des spécialistes illustrés en images sonores en particulier, des cérémonies vaudous.
 
2/ Débat : « Religion et lien social. »
(Table Ronde Enregistrée le mercredi 14 avril à la Fokal à Port au Prince)
 
Quel rôle l’Église catholique remplit-elle dans la construction et dans l’évolution ultérieure de cet État qui émerge après la lutte pour l’Indépendance menée par les esclaves insurgés de Saint-Domingue de 1791 à 1804 ? Quelles transformations l’Église va-t-elle connaître dans le contexte de luttes à rebondissements pour la démocratie depuis1986 ? Il sera question de faire la lumière la fonction des religions en compétition en Haïti depuis la Conquête et la période esclavagiste (catholicisme, protestantisme, vaudou) dans la constitution du lien social. Nous avons en tête que c’est en Haïti où la hiérarchie catholique, là aussi historiquement très lié à l’Etat, qu’est née une force de contestation sociale avec l’implantation de nombre de missionnaires, véritables activistes sociaux, ayant rendu possible l’accession au pouvoir en 1991 de Jean Bertrand Aristide, le salésien, de la paroisse St jean de Bosco, disciple des théologiens de la libération
Pour reprendre les conclusions de Laennec Hurbon, notre invité central, observateur des religions depuis 35 ans en Haïti, la laïcité de l’État est un réquisit indispensable à l’établissement d’un système démocratique.

Avec :
Laennec Hurbon, sociologue.
P.William Smart, ancien responsable du petit séminaire-collège Saint-Martial ayant formé depuis 100 ans une grande partie des enfants de l’élite haïtienne.
P.Jan Hanssens,  directeur de la commission « justice et paix »


3/ Grand Reportage : « Les Frères de Saint Jacques dans la tourmente »
Dans la  paroisse de Saint Antoine à  Port-au-Prince, ravagée par le grand tremblement, quelques heures dans la vie de Michel  Briand, prête breton présent en Haïti depuis 26 ans (ce sont bien les prêtres bretons qui furent avant le Concordat de 1860 les premiers missionnaires sur l’île ) .
Le père Michel, de l’ordre des freres de Saint Jacques, la cinquantaine vaillante , barbe hirsute et carrure de colosse ne passe pas inaperçu ;  il vit aujourd’hui au milieu des débris et tente d’organiser la communauté de ce vaste bidonville réputé comme l’un des plus chauds de la capitale.  


4/ Portrait :Magareth Degant dit « Maggy » directrice de la clinique privée Lambert de Pétion-Ville .


V° Journée/ Vendredi 13 août:«  Une île sous influence ».

1/ Archives : « Le gendarme américain »

Evocation des occupations américaines de 1915 et 1916  qui se prolongeront jusqu’en 1926 en République Dominicaine et 1934 en Haïti. Documentaire et  sur l’intervention américaine (40 000 marines) en 1965 en République Dominicaine pour mettre un terme à la « guerre civile  » déclenchée par les militaires constitutionnalistes du général Caamano , restés fidèle au président Juan Bosch destitué par l’oligarchie et l’armée dominicaine soutenu par l’église.

2/ débats :    « Hispaniola américaine ? »
                  
Ou comment cette île stratégiquement situé au cœur de la méditerranée américaine ne peut pas échapper depuis la fin du XIX° siècle à l’influence du gendarme Etatsunien.
Un constat à nouveau illustré au lendemain du séisme du 12 janvier ou l’armée américaine a  immédiatement pris le contrôle des opérations de l’aide humanitaire.

Avec: Angela Herrera Cisneros, témoin de l’intervention US à Santo Domingo en Avril 1965
Christian Girault, géographe Cnrs  
Maitre Jure VUJIC, diplomé en droit Univesité Paris II, géopoliticien.


3 / Reportage : « Welcome Gentils Yankees ! »

« Embedded », au sein du contingent de l’armée américaine »
 
Avec le général Ken Keen, chef du contingent  US, 
le colonel David Doyle du 82 régiment aéroporté ,
Chris MULLIGAN , responsable de l’USAID ,
le colonel Norberto  CINTRON,
Dr George MICHEL, historien, Pierre Bouton, ancien ministre de l’education .
 
nb / reportage soumis à l’accréditation du commandement américain.
.

4/ Portrait / Jean Posper DAUPHIN  alias BEKEN, chanteur oublié.




Lundi 2 Août 2010
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